Le cardinal congolais, l’un des poids lourds du Collège des cardinaux et qui a fait le plus de bruit durant le conclave, a assuré que Léon XIV abordera les «défis pressants» du continent africain.
Par José Antonio Méndez pour El Debate, 15 mai 2025. Traduction: hastadios.com
Il fut l’un des noms qui apparurent dans les sondages papaux avant le conclave, et sa voix fut l’une des plus entendues lors des congrégations générales en tant qu’exposant de la réalité de l’Église en Afrique. C’est pour cette raison que la réaction du Cardinal Fridolin Ambongo Besungu, Archevêque de Kinshasa et Président des Conférences Episcopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM), à l’élection de Léon XIV a été accueillie avec beaucoup d’attente dans les différentes communautés catholiques africaines. Une attente doublée, selon les mots du cardinal Ambongo lui-même, de la « joie profonde » ressentie par les évêques africains à l’élection d’un pape missionnaire qui, de plus, a une connaissance de première main de la réalité du « continent noir » de par ses années comme Prieur général de l’Ordre des Augustins.
En fait, cette expérience pastorale et missionnaire du cardinal Prevost de l’époque sera décisive pour l’avenir car, selon Ambongo, « Léon XIV libérera tout le potentiel de l’Afrique », notamment dans le domaine de l’évangélisation, et réussira à transformer les catholiques africains, et les jeunes en particulier, « en agents de changement positif inspirés par l’Évangile ».
Un continent béni
« En tant que continent doté d’une population catholique en croissance rapide et d’une Église jeune et dynamique, l’Afrique attend avec beaucoup d’impatience le pontificat du pape Léon XIV », a déclaré l’archevêque de Kinshasa dans un communiqué.
Loin d’accepter un rôle résiduel ou passif dans la réalité de l’Église universelle, le cardinal Ambongo a souligné l’importance et la vigueur des communautés catholiques sur le continent. Et il l’a fait avec une main tendue vers le nouveau Pape, pour qu’il puisse compter sur les dons des communautés africaines, mises au service de l’évangélisation : « L’Afrique, riche de culture, d’histoire et de profonde spiritualité, demeure un protagoniste et un partenaire indispensable dans la mission de l’Église universelle », a souligné l’archevêque.
Les « défis urgents » de l’Afrique
C’est pour cette raison que le cardinal Ambongo, en tant que président des épiscopats africains, a assuré que les catholiques du continent « sont prêts à travailler avec lui pour relever les défis urgents auxquels sont confrontées nos communautés ». Les défis comprennent « les conflits, la réduction de la pauvreté, l’éducation, les soins de santé, le dialogue interreligieux et la gestion de l’environnement ».
En fait, le cardinal de la République démocratique du Congo a été l’un des plus grands partisans du pape François dans la promotion d’une écologie intégrale qui prend en compte la protection de la création dans ses environnements naturels, ainsi que la promotion des communautés humaines qui les habitent, depuis les enfants dans le ventre de leur mère jusqu’aux personnes âgées et malades.
Ambongo, qui n’a pas hésité à porter la voix critique de l’Église africaine face aux ambiguïtés des supplicans de la Fiducia concernant la bénédiction des couples de même sexe, a toutefois souligné que l’Église en Afrique réaffirme « sa pleine communion et collaboration » avec le nouveau successeur de Pierre Léon XIV – qui a également exprimé, pendant son mandat de cardinal, sa distance avec les mouvements pro-LGBTQ.