Mgr Georgi à Reneidi Kayembe : « N’ayez pas peur, n’ayez pas peur », homélie complète
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- Nelson Santillan
- 12 de agosto de 2024
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Mgr Alejandro Georgi, évêque auxiliaire de Buenos Aires, a prononcé une homélie émouvante lors de la messe d’ordination sacerdotale de Reneidi Kayembe et de l’ordination diaconale du séminariste Gabriel Filipe.
Comme d’habitude, je me permets de m’adresser à Gabriel et Renéidi spécialement ce jour-là.
Aujourd’hui, chers Renéidi et Gabriel, comme Simon Pierre, Jésus vous appelle à l’écart et vous pose cette question qui déborde de son cœur, un cœur sacré. Cette question qui nous plonge dans l’abîme et nous donne le vertige, à laquelle il est finalement si difficile de répondre : «Est-ce que tu m’aimes ?» .
comme Pierre, sûrement chacun de vous, comme cela nous est arrivé et cela nous arrive, comment Pierre peut répondre rapidement, spontanément : « Oui Seigneur, je t’aime. «Tu sais que je t’aime.» C’est comme ça que Peter l’a fait, c’est comme ça que nous l’avons fait.
Il peut même nous paraître évident que Jésus nous demande cela après que nous lui ayons donné notre vie, après l’avoir suivi. Que pour Lui nous renonçons à une famille, à un projet de vie, à un métier et tant de choses. Il semblerait évident de répondre « Oui Seigneur, je t’aime. Je t’aime Jésus. Vous le savez.»
Pourquoi alors Jésus insiste-t-il une deuxième et une troisième fois ? Il est vrai que nous savons tous que la triple interpellation de Jésus répond au triple déni de Pierre, celui que nous connaissons si bien par notre expérience personnelle. Mais Pierre lui-même se rend compte à ce moment-là que la question de Jésus va bien plus loin et il doit abandonner. Nous aussi.
On ne peut pas répondre à cette question en un instant. Vous répondez avec toute votre vie. On y répond chaque jour. Il répond à chaque instant. Et on répond, dans le cas de Pedro, dans ton cas Gabriel, dans ton cas Renéidi avec une vie donnée, dépouillé. Une vie de serviteur et de berger. Comme il est bon pour nous d’entrer dans le ministère sacré par la porte de service, Gabriel, Renéidi. Aujourd’hui précisément, alors que nous célébrons ce diacre martyr, patron des diacres, saint Laurent. Comme c’est bon pour nous. Comme le diaconat nous fait du bien. Comme il est bon pour nous de rester diacres, comme prêtres Reneidi et aussi comme évêques. Comme c’est bon pour nous ! Et ainsi descendez. Ce n’est pas une promotion même si cela semble être le cas. Ce n’est pas une promotion. Il s’agit plutôt d’une descente.
Si nous voulons suivre Jésus descendu du Ciel. Qu’il s’est abaissé à la hauteur de nos pieds pour les laver. C’est la descente de Jésus à laquelle Lui-même nous invite. Cela semble tout le contraire. C’est la hauteur des serveurs. De ceux qui ne valaient rien, contemporains de Jésus. C’était l’apogée des esclaves.
Sois ordonné diacre cher Gabriel, alors c’est ta descendance. Vous commencez à descendre. Cependant, comme le dit la prière de consécration, Jésus va vous investir de son autorité, l’autorité de Jésus. Une autorité discrète le dit. Cette autorité pour être telle, pour être l’autorité de Jésus, rendue présente en vous, doit faire grandir les autres. Et à l’école du service, chaque jour sera nécessaire le difficile exercice de Jean-Baptiste : il faut qu’il grandisse et que moi je diminue. Un exercice qui vire parfois au martyre. Comme saint Laurent le martyr.
C’est l’école qui se poursuit dans le ministère sacerdotal, mon cher Renéidi. Ce ministère que l’Église vous confie aujourd’hui, l’expérience du prophète Jérémie annoncée dans la première lecture, sera un signe distinctif de votre ministère prophétique dans le sacerdoce ministériel : « Seigneur, je ne sais pas parler. «Je suis trop jeune.» Ce que vous avez déjà vécu en arrivant en Argentine, vous devrez le revivre maintenant d’une manière nouvelle, d’une manière mystérieuse, d’une manière très profonde : «Je ne sais pas parler, je suis trop jeune».
Il ne s’agit pas d’âge chronologique, il s’agit du fait que la tâche que le Seigneur vous confie aujourd’hui, mon cher Renéidi, serviteur et pasteur de son peuple, sera toujours disproportionnée par rapport à votre effort, votre capacité, votre lucidité, votre atteindre. Et je dirais dans votre cas à votre sympathie.
Cela nous fait vivre avec un cœur sacerdotal pauvre et confiant. Confiant jusqu’à l’audace et toujours, aussi pour toi Gabriel, cherchant toujours le repos dans son Sacré-Cœur. Toujours comme l’apôtre Jean à la Dernière Cène : se reposer dans le Cœur de Jésus.
Le pâturage est une tâche d’amour : « amoris officicium » dit saint Augustin. Et c’est pour cela que c’est une tâche de service parce qu’il continue d’être diacre comme moi et comme nous. C’est une tâche prophétique et une tâche d’obéissance. Pas tant à cause de la promesse d’obéissance que tu vas renouveler aujourd’hui Renéidi, que l’obéissance c’est rester à l’écoute des battements du sacré cœur de Jésus. Écoutez, continuez à écouter. Continuez à vous reposer dans le Cœur de Jésus.
Vous deux, Renéidi et Gabriel, êtes touchés, comme ce fut le cas pour Jérémie, par la main tendue du Seigneur qui pose la Parole, en majuscules, sur vos lèvres ; la Parole de Dieu.
La parole de Dieu est donnée au diacre pour toujours pour la garder, la garder, l’annoncer. Puisque tu es aussi diacre, cher Renéidi, lis-le tous les jours. Croyez-le tous les jours. Apprenez-le tous les jours, pratiquez-le toute votre vie. C’est la manière de servir du serviteur et du pasteur. C’est la manière de paître.
Enfin, comme Jésus nous le dit tant de fois : « N’ayez pas peur, n’ayez pas peur ». Il y a tant de raisons de vivre dans la peur dans le ministère, il y a tant de raisons de vivre dans l’inquiétude. Mais il y a une seule et très ferme raison de ne pas avoir peur, de renouveler l’audace : le Seigneur te répète aujourd’hui, Renéidi, te répète, cher Gabriel : « Je suis moi-même avec toi. Je suis avec toi pour te libérer de tout mal. Et avec cette liberté si typique de l’homme de Dieu, servez, nourrissez, consolez et, fondamentalement, n’ayez pas peur de vous donner complètement, corps et âme, pour toujours à l’image de Jésus le Bon Pasteur.
Qu’il en soit ainsi.
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